Thierry Renard

Auvergne
Clermont-Ferrand

Thierry Renard

Hors cadre

Thierry Renard est un être qui détonne dans le paysage auvergnat. Discret mais opiniâtre, il évolue dans l’ombre et produit les derniers grands vins issus du mythique terroir de Chanturgue.
Thierry Renard cultive les dernières vignes qui subsistent en plein cœur de Clermont-Ferrand. Quand on vous annonce cela, on imagine évidemment que le vigneron est un authentique résistant, un militant écologique qui combat cette marée noire citadine, déteste la ville et ses affres et tente par tous les moyens de stopper l’urbanisation galopante en jouant les agents infiltrés. Une sorte de paysan intramuros, Cheval de Troie agricole attendant le bon moment pour faire exploser bitume, murs et autres constructions qui dévorent l’espace naturel. On se le représente reclus au fond de son cabanon isolé en pleine campagne – car il a obligatoirement été contraint à l’exil, tel un orang-outan d’Amazonie –, cheveux ébouriffés, verbe haut, tranchant et fleuri, poing vindicatif pointé vers ces ignobles citadins, fustigeant leur mode de vie et leur insatiable appétit de terrain.

“Ici, dans Clermont, c’est le top. Le terroir est exceptionnel.”

Eh bien non. Thierry Renard n’est pas du tout cet homme-là. C’est évidemment un citoyen conscient et préoccupé par l’environnement, mais s’il est le dernier à exploiter ce petit hectare de vignes en coteaux, c’est tout simplement parce qu’il connaît la valeur du lieu, du sol, du sous-sol surtout. S’il se bat pour continuer à produire un vin ici, c’est parce qu’il ne «pourrait pas le faire ailleurs». Thierry est un renard des villes qui aime tout autant la nature et la cité. Comme son homonyme de canidé qui sert d’emblème à son domaine, il est discret, n’aime pas se montrer et encore moins se mettre en avant. Pas parce qu’il n’a rien à dire, loin de là, mais parce qu’il préfère se tenir seul sur ses positions que d’être versé dans le même tonneau avec d’autres dont il ne partagerait ni la vision, ni les méthodes. Il vaut parfois mieux rester à part avec ses idées que d’être mal accompagné. C’est sans doute pourquoi il a fallu plusieurs appels pour arriver à le faire décrocher. Quand j’ai finalement pu lui proposer de passer le voir pour ce livre, il en a bredouillé, tout surpris qu’il était, avant de finir par accepter.

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Livre relié – 252 pages
Format : 28 x 2 x 21 cm
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  • Ses Cuvées

    • Le Crapaud noir : Vieilles vignes de gamay d’Auvergne et quelques autres cépages
    • Renard des Côtes blanc : Chardonnay