La première fois que j’ai rencontré Vincent Marie, c’était à Vinicircus. Dimanche 16 avril 2017, 14h30. Alors que le salon battait son plein et vivait son pic d’activité, un colosse – cheveux ras, bouc, tatouages et boucle d’oreille – était le premier à annoncer fièrement être à sec. Plus aucune bouteille à vendre. L’Auvergnat d’adoption avait donc décidé de se lancer dans une distribution spontanée de posters à l’effigie de son domaine. Il est comme ça, Vince, il ne s’arrête jamais, même quand c’est terminé. Quelques mois plus tard, quand nous décidons de lui rendre visite pour les vendanges, nous ne sommes donc évidemment pas surpris de le voir s’afférer avec une énergie qui donne le tournis. A droite, à gauche, au fond, dans chaque rang, sur chaque pied, il est partout à la fois. Il court, distribue les directives, organise la remontée des caisses et prend même le temps de couper quelques grappes, histoire de montrer l’exemple.

“La biodynamie, ce n’est ni plus ni moins que le bon sens paysan.”

Cet ex-sportif de haut niveau, passé par le cyclisme – il faisait six cent kilomètres par semaine –, la course à pied – raids multisports en orientation et trails longue distance pouvant aller jusqu’à 73 km avec plus de 3000 mètres de dénivelé – aujourd’hui reconverti dans la boxe, simplement pour ‘‘se détendre’’, est un hyperactif boosté à l’adrénaline et à l’endorphine 100% naturelle, la sienne. Car Vincent est aussi actif qu’il est passionné. Et quand il nous reçoit chez lui pour évoquer son parcours et sa vision du métier, c’est naturellement avec une générosité sans limite et une énergie à couper le souffle. A vos marques !