Cécile Tremblay

BOURGOGNE

Domaine Cécile tremblay | Morey-Saint-Denis

 

Cécile Tremblay

En mouvement perpétuel

Jeune, dynamique et souriante, Cécile Tremblay n’est pas du genre à se reposer sur son succès. Elle aime se remettre en cause et partage en toute simplicité sa passion pour les prestigieux terroirs qu’elle cultive.
En ce début décembre, le temps couvert a enfin laissé place à un beau soleil d’hiver. La neige qui recouvrait il y a encore deux jours l’intégralité de la Côte a fondu et les travaux en extérieur peuvent reprendre. Nous avons rendez-vous avec Cécile Tremblay qui nous a proposé de la rejoindre dans sa vigne des Rouges du Dessus, à Vosne-Romanée. Une fois encore, nous avons un peu de mal à nous orienter au milieu de ces prestigieuses parcelles qui, avouons-le, se ressemblent toutes à cette époque de l’année où les vignes ne sont qu’un champ de tiges sèches endormies. Le chemin pour rejoindre la parcelle n’est évidemment pas indiqué. Aux Malconsorts, la Tâche, la Grande Rue, la Romanée-Conti – Au Monopoly de la vigne, cette enfilade vaudrait des points –, mais pas de trace des Rouges du Dessus. En cette fin d’après-midi, les courageux travailleurs se font rares, mais nous réussissons malgré tout à interpeler un homme les bras chargés de sarments. « Les rouges du d’sus ? Ah non, j’vois pas. » Souriant et de bonne volonté, il ne nous sera pas d’une grande aide. Mais après quelques hésitations, deux ou trois retours en arrière et un début de désespoir au moment où nous atteignons le château du Clos de Vougeot – message clair nous indiquant que nous avons quitté Vosne-Romanée et que nous sommes donc définitivement sur la mauvaise piste –, nous finissons par trouver comment grimper sur les hauteurs.

“La biodynamie, ça doit être quelque chose que l’on ressent dans son for intérieur.”

Sortis soulagés de ce dédale, nous commençons notre ascension et attaquons les petits chemins où les pierres et la terre ont remplacé le bitume. Notre monospace de citadins souffre un peu sur les derniers mètres mais, dans un ultime élan de ténacité, nous atteignons enfin le lieu de rendez-vous. La vue valait le déplacement. Au loin, des fumeroles s’élèvent, les parcelles se distinguent parfaitement et notre labyrinthe, comme souvent quand on prend de la hauteur, semble beaucoup moins insurmontable. Cécile, sécateur à la main, large sourire et mèche au vent, nous accueille à sa manière : « C’est à ça qu’on reconnait les Parisiens, ils se pointent dans la vigne en décembre en baskets blanches ». On plaide coupable, on s’enfonce de cinq centimètres à chaque pas, mais on assume.

Pour votre confort de lecture, le reste du contenu
est disponible sur un beau papier bien imprimé !

Livre relié – 252 pages
Format : 29,5 x 1,8 x 22 cm

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